Thursday, May 13, 2010

Championnat d'Europe, deuxième jour

Bonsoir tout le monde. Nous voici en tête de notre poule, pour notre plus grand bonheur puisque demain, l'orga nous envoie directement sur les demi-finales.

Retour sur cette deuxième journée.

Les conditions ce matin n'étaient guère engageantes : dignes d'une journée orageuse sur un lac autrichien. Heureusement, grâce à nos chasubles bleus, nous ne craignons ni la pluie, ni le froid : nos adversaires grelotent que nous nous délectons de ce climat chaud et sec comparé aux entraînement de février à St-Quay.

Nous attaquons donc le round-robin retour gonflés à bloc contre Stafan Lindberg. Et ça commence mal, puisque nous sommes un moment derrière, avec une pénalité (un lee-bow trop proche, ce qui semble être notre talon d'Achille depuis le début du championnat ; abus de confiance ?). Mais nous arrivons rapidement à rattraper notre adversaire, puis à le bloquer à droite de la bouée au vent. Après une courte phase d'arrêt, ce dernier perd le contrôle de son bateau, qui dérape, dérape... pendant que nous réparons notre pénalité en effectuant un 360° (histoire de chambrer).

Pas de soucis dans le deuxième match : départ devant puis on creuse...

La pluie redouble lorsque nous attaquons notre bourreau d'hier et leader provisoire, le berlinois Meister. Un match sous tension, avec force cris, contacts... toujours salués par des drapeaux verts des arbitres. Nous faisons finalement tout le match devant, avec deux à trois longueurs d'avance.

Nous partons ensuite confiants mais concentrés contre le jeune polonais Stanczyk : cet équipage est à notre portée, et cette victoire signifie à coup sûr la première place du round-robin. Nous lui infligeons une pénalité au départ, mais une petite boulette nous fait partir quatre longueurs dans l'axe... Stanczyk peut réparer et rester devant... ne le fait pas... nous revenons, croisons les autres paires. Nous arrivons finalement à six bateaux de front à la bouée au vent, passage délicat que nous négocions au mieux : freinage, prise de carre, accrochage dans la poudreuse et redémarrage. Un bord de portant plus tard, nous sommes devant (nous avons quand même reçu une pénalité dans l'affaire, on n'a rien sans rien...) et le restons jusqu'au bout.

Le dernier match contre le moscovite Arbusov restera... dans nos mémoires, et sous la loi du silence (joker). On n'est pas trop fiers. Sachez juste qu'après avoir dominé le départ, nous sommes vite derrière avec une pénalité (une sale histoire de gourmandise au bateau comité). On met bien deux tours à rattraper les russes, blocage à la bouée au vent... pas d'ouverture pour effectuer la pénalité alors on essaie au portant, mais ça ne passe pas pour autant. Alors que notre adversaire coupe la ligne d'arrivée, nous arrachons le mat de pavillon du bateau comité avec l'écoute de spi (essayez, c'est pas facile), tournons donc deux fois... Et voilà, j'ai fini par le raconter.

Bon, demain : pluie, froid, grêle... que du bonheur quoi ! On a bien fait de remplacer le corse par le brestois.

Bonne nuit.

Mat and elsewhere.